La première fois que Wim Hof est venu au Centre France, c'était le solstice d'été.

Quelques minutes avant le début de l'événement, un immense orage a éclaté. Comme si la nature elle-même annonçait que quelque chose allait basculer. Pour la première fois, je le voyais depuis l'autre côté du miroir - membre du staff et non plus participante. Un changement de perspective qui en cachait un bien plus grand.

C'était il y a trois semaines.

Vous étiez allongé sur votre transat, un livre à la main, le soleil chauffait votre peau, vous n'aviez aucune notification qui clignotait, aucun email urgent à traiter.

Votre plus grande préoccupation ? Choisir entre la piscine ou la plage.

Aujourd'hui, vous êtes devant votre miroir à 6h30 du matin. 

Vous vous regardez et vous vous demandez comment vous allez faire pour affronter cette journée. 

Les embouteillages. Les réunions. Les deadlines. Cette montagne d'obligations qui s'accumulent depuis la rentrée…

Et vous culpabilisez de ne pas « y arriver ».

Sauf que…

Ça commence par une idée, une envie, un désir. 

Ensuite, viennent les doutes, les questions, les hésitations. 

Mais c'est trop tard. Mon inconscient a pris le dessus, j'ai dit oui, je me suis engagée dans un weekend au Centre France de la Méthode Wim Hof.

Évidemment, j'ai regardé toutes les photos que j'ai pu trouver, j'ai lu tous les témoignages possibles. Et je ne suis pas plus avancée. Est-ce que vraiment en un weekend on peut vivre une expérience aussi profonde et transformatrice ? Est-ce que vraiment des instructeurs de la méthode peuvent devenir des guides aussi éclairés ? J'en ai parlé à mes parents, ils me disent qu'on dirait une secte… Me voilà toujours dans le flou. Mais je suis têtue, alors voilà, c'est le temps d'y aller.

Vendredi 20 juin 2025, Aspres-sur-Buëch.

La première canicule de l'année bat son plein. 35°C à l'ombre. Les cigales se taisent. Les oiseaux se terrent. Toute la nature retient son souffle. Cela fait des jours et des jours qu'il n'y a pas eu une seule goutte de pluie. Le sol craque sous les pas, l'air vibre de chaleur.

Mais à l'impasse du Chevalet, ça bouillonne.

Dans les murs du Centre France, un groupe de personnes s'anime et s'active. Les derniers préparatifs s'enchaînent : ici on ajuste la disposition de la salle, là on vérifie les glaçons, plus loin on finalise le buffet. Une énergie palpable parcourt les lieux. Quelque chose d'inédit est en train de se préparer.

L'événement doit commencer à 18h.

Malgré la chaleur accablante, toute l'équipe s'est donnée à fond. Tout est prêt.

18h pile.

Un grondement sourd déchire le ciel. En quelques secondes, l'orage déferle. Pluie torrentielle. Grêle. Éclairs. Comme si on était en plein mois de mars. Et non, ce n'est pas une blague !

Car la Nature sait. Elle sait quand cette personne arrive.